Actuellement, quand j’observe ma réalité, j’ai accès, de façon presque simultanée à plusieurs versions de cette réalité, qui se superposent et s’emboîtent telles des poupées russes.
Dis comme ça, cela paraît bizarre, je le conçois.
Je vais donc illustrer mes propos en vous partageant deux versions que j’identifie plus clairement.
Mais je vais d’abord vous raconter une anecdote :
📽En 2022, je participais à un stage en développement personnel sur le continent.
C’est remplie d’excitation, mais aussi submergée par les peurs que je partais de Corse : l’appréhension de laisser mes enfants, la peur de prendre l’avion, d’arriver à Marseille en pleine gare Saint Charles, d’y affronter la foule, alors que je n’avais plus bougé de l’île depuis 9 ans et que je vivais de quiétude dans le cocon de ma maison, depuis près d’un an.
Voilà, ce que j’écrivis lors mon retour de stage, en pleine canicule, à mes co-participants :
Mon voyage du retour a été bien différent de celui de l’aller.
Quelque chose a changé. C’est énorme, gigantesque.
L’extérieur m’a paru bien moins agressif.
Une bulle de douceur, malgré le monde, la chaleur et la peur de l’avion.
Maintenant, voici le portrait robot des deux versions
La première, celle que je nommerai, la version « petite joueuse » cherche d’une certaine manière, de façon préventive, à se protéger et à protéger les autres de dangers potentiels, parce qu’elle a appris que ce qui n’était pas elle = intégrité en danger.
C’est la version prudente, qui ne veut pas déranger, qui s’excuse d’être trop ou pas assez, qui veut se montrer convenable, pour être aimée et intégrée socialement.
Et qui va donc faire en sorte de rentrer dans une certaine norme dictée par l’extérieur.
Mais c’est aussi celle qui me maintient dans la peur et les limitations d’un passé qui n’est plus.
Il y a une autre version que je nommerai « grande joueuse », qui s’en fout royalement du politiquement correct, car justement elle a très envie d’expérimenter et qui, elle, observe le jeu terrestre, nourrie par la conviction :
-que tout a sa place en ce bas monde
-que toute expérience qui lui arrive, a sa raison d’être, et surtout a pour but de la faire grandir en conscience, en ouverture et en amour,
-que la séparation n’existe pas (moi/les autres, l’intérieur/l’extérieur, la source/le reste, la vie/la mort, le bien/le mal..) et donc qu’elle n’a aucune raison de se prémunir du pire.
Pour autant, cela ne veut pas dire, que dans cette version, je suis indifférente à ce qui m’arrive et à ce qui arrive aux autres.
Cela ne veut pas dire non plus que cette version m’exonère de cadres.
Mais dans ce jeu terrestre, il s’agit d’avancer et de créer de nouvelles règles basées sur le libre arbitre et la souveraineté de chacun.
Un jeu terrestre où les ressentis priment sur les « on dit », sur les dogmes et les idées toutes faites.
Faire équipe avec ma « grande joueuse »
L’idée n’est donc pas de nier l’une ou l’autre version, car elles coexistent dans ma réalité présente.
Mais, en ce départ pour 2024, il me semble évident que je dois soutenir plus intensément ma vision la plus élevée, en trouvant les ressources nécessaires auprès de ma « grande joueuse ».
Laisser derrière moi les attentes des autres pour FAIRE CE QUE J’AI A FAIRE.
Ceci n’est pas une posture facile, mais à ce stade de mon évolution, cela devient impératif.
POURQUOI ?
Parce que ma vision la plus élevée est de contribuer à créer un monde différent, où la singularité de chacun peut s’exprimer.
Et que cet engagement me dépasse et dépasse mes propres aspirations personnelles.
Un monde où chaque humain LIBRE ET RESPONSABLE, revient à Soi, à son corps, à son cœur, pour se connecter à une sagesse innée, qui s’appelle la VIE.
Et que je souhaite incarner cette vision dans ma vie, au quotidien.
Merci de me lire.
Ghislaine.
PS : avez-vous deviné ce qui a changé entre mon voyage aller et mon voyage retour ?